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Quelques petites nouvelles des 100km de Millau 2008 : une dureté incroyable mais une épreuve inoubliable …
Une première étape me conduit d’abord jeudi soir chez mon frère Gilles et sa famille à Castres, où je vois pour la première fois le petit dernier de ses enfants, mon neveu Damien (un prénom de coureur).
Vendredi je rejoins Millau pour le retrait des dossards et la traditionnelle pasta party : l’organisation est impeccable.
De partout dans la ville, des coureurs facilement reconnaissables convergent vers la salle des fêtes (à signaler que le maire de la ville d’Albi participe à la compétition).
Le départ a lieu le samedi matin à 10h, après un cortège des coureurs dans les rues de Millau, précédé d’une fanfare.
Le temps est bien sur magnifique, la première boucle de 42km se déroule dans les gorges du Tarn où la circulation a été complètement coupée, les paysages sont à couper le souffle ...
La difficulté est surtout de ne pas partir trop vite : j’espère faire 10 heures soit 10km/h ou 6 minutes par km.
Voici donc mes premiers temps :
KM 1 : 5’19
KM 2 : 5’39
KM 3 : 5’35
KM 4 : 5’32
KM 5 : 5’37 soit au total 27’43
KM 10 : 27’38 soit au total 55’22
KM 15 : 28’29 soit au total 1h23
KM 20 : 28’49 soit au total 1h52
KM 25 : 29’28 soit au total 2h22
KM 30 : 29’38 soit au total 2h51
KM 35 : 30’45 soit au total 3h22
KM 40 : 29’57 soit au total 3h52
KM 45 : 30’34 soit au total 4h23
Quelques petites grimpettes dans cette première boucle : certains parlent de hors d’œuvre, c’est déjà copieux.
Au hasard des conversations, le monde étant petit, je rencontre Franck, le gendre du boucher de mon village de Louveciennes : nous terminons la première boucle dans le même temps.
Je rencontrerai aussi un ancien d’Asnières puis de Levallois, Artigas je crois, qui tient à ce que je transmette son bonjour et son meilleur souvenir à Mehmed : c’est fait.
Au 45ème km, je suis toujours dans les temps pour 10 heures mais je commence à réaliser que mon avance n’est pas suffisante : je commence aussi à réaliser que je m’en fiche un peu.
Je n’ai jamais dépassé 45km à l’entrainement : c’est donc l’inconnu.
A la sortie de Millau vers St Affrique, première grosse difficulté, la montée vers le viaduc.
Tous les coureurs marchent, sauf moi, qui suis tout content de les doubler : je vais le payer très cher, en haut de la côte, je sens ma douleur et je commence à douter mais je m’accroche.
KM 50 : 30’49 soit au total 4h53
KM 55 : 32’40 soit au total 5h26
KM 60 : 34’18 soit au total 6h00
Après 5h48 de course, je commence à marcher pour la première fois : c’est pas fini.
KM 65 : 45’36 soit au total 6h46
KM 70 : 34’02 soit au total 7h20
KM 75 : 53’20 soit au total 8h13 (je suis 180ème)
A St Affrique, je suis HS : certains bénévoles me proposent d’aller m’allonger, je finis par repartir après avoir bien demandé dans quel sens pour ne pas me tromper.
Je ne suis pas le seul à marcher mais les autres recommencent à courir dans les descentes alors que j’en suis totalement incapable, malgré plusieurs tentatives, je ne parviens pas à courir plus de 20 secondes d’affilée.
KM 80 : 47’31 soit au total 9h01
KM 85 : 43’56 soit au total 9h45
J’entends au loin les cloches de Millau ou d’un village avoisinant sonner 8 heures, comme pour me signaler que je suis en retard : 5 minutes après, ces damnées cloches sonnent de nouveau pour enfoncer le clou.
A la nuit tombée, il commence à faire froid, les lumières des coureurs et des vélos s’allument, moi je clignote avec mon brassard.
Enfin je parviens à reprendre la course.
KM 95 : 1h25 soit au total 11h11
KM 96 : 7’19
KM 98 : 14’28
KM 100 : 15’45 SOIT AU TOTAL 11h48, je termine 308ème .
Mais ce n’est pas tout à fait fini.
Je parviens à récupérer mes affaires et même à aller manger, mais j’ai de plus en plus de mal à respirer.
Je vais au poste de secours pour m’étendre, je me relève aussitôt car je suffoque en position allongée.
L’infirmière est alerté par mes aspirations bruyantes, le médecin m’indique que je fais des « extrasystoles » (ou si j’ai bien compris, des petites contractions du cœur) : il me fait évacuer à l’hôpital de Millau.
Je me sens plutôt confus de m’être mis, volontairement, dans un tel état
Les secouristes de l’UMPSA qui m’évacuent sous un masque à oxygène sont bénévoles, l’infirmière fait ça en plus de son métier.
A l’hôpital, le médecin me fait faire une intraveineuse : il me dit que j’ai 35°2 de température, apparemment ça l’étonne, je trouve ça frisquet moi aussi.
Vers 2h du matin, je suis à peu près réchauffé et je peux enfin m’allonger sans suffoquer : finalement, une ambulance me ramène à mon hôtel (c’est toujours ça de moins à marcher).
Le lendemain je retourne à la salle des fêtes pour acheter des photos souvenirs, mais mon angoisse respiratoire recommence.
J’hésite à retourner à l’hôpital : finalement je décide de reprendre la route puisque je suis en position assise dans la voiture mais pendant une heure et demi, j’ai parfois du mal à respirer (sans doute les petites contractions).
Ca finit par se calmer et j’arrive enfin à Asnières.
Je ne crois pas que je recommencerai un 100km avant mes 50 ans mais je suis quand même très content d’avoir été au bout.
A bientôt
Paul-Jean
Pour mon premier Paris-Versailles j'ai fait un modeste ou honorable comme on voudra 1h28. C'était très dur la cote mais on m'avait prévenu. C'est la petite cote au KM 13 qui m'a été fatale. Ça fait des beaux souvenirs en tout cas.
Cyrille
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